Le 14 septembre 2022, Laëtitia Delbart a présentée une communication intitulée Représentations sociales des futurs enseignants (Fédération Wallonie-Bruxelles) sur la gestion de classe : considérations méthodologiques” (Laëtitia Delbart et Antoine Derobertmasure) lors du congrès international d’Actualité de la Recherche en Éducation et en Formation (AREF) qui s’est tenu à Lausanne.
Résumé de la communication:
Cette communication s’inscrit dans le cadre d’une thèse sur la gestion de classe efficace.
Dans le cadre de cette thèse, le chercheur va, entre autres, investiguer les représentations sociales et socio-professionnelles des futurs enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les étudiants qui arrivent en formation ont des représentations initiales du métier qui se sont construites au cours du processus de socialisation antérieur (Biémar, 2010). Divers éléments participent à la construction des représentations sur le métier d’enseignant dont la socialisation (les habitudes familiales, les échanges entre pairs, les rencontres marquantes) et l’expérience personnelle (le vécu d’élève, l’image de l’enseignant idéal, l’engagement dans des pratiques sportives ou de loisirs) (Compère & Robaye, 2010). Ces représentations sont généralement fortement enracinées (Biémar, 2010). L’identité professionnelle se construit à partir de ces éléments mais aussi des modèles professionnels, des institutions de formation et de la culture du métier (Compère & Robaye, 2010). Cette identité va être questionnée lors de l’insertion professionnelle (Biémar, 2010). Le jeune enseignant vit ce que Veeman (1984) a qualifié de choc de réalité (Biémar, 2010; Compère & Robaye, 2010), c’est-à-dire l’écart entre les images du métier et d’eux-mêmes dans le métier et la réalité (Biémar, 2010). Ses représentations peuvent porter sur différents éléments liés au métier : les tâches administratives, l’élève et son apprentissage, la motivation des élèves, etc.
Le champ d’étude étant très large, nous avons décidé de nous focaliser sur la gestion de classe car celle-ci reste, pour les enseignants, une problématique importante, qui peut avoir des répercussions sur le climat de classe, les apprentissages et le bien-être des enseignants (Léveillé & Dufour, 1999).
S’appuyant sur un état de l’art sur les représentations sociales (par exemple, la théorie du noyau central d’Abric (1994) et les différentes autour de cette théorie (dont Flament, 1994)) professionnelles et socio-professionnelles, cette communication vise à présenter la méthodologie développée afin de recueillir et d’analyser les représentations de futurs enseignants sur la gestion de classe.
Les résultats de cette recherche seront par le suite mobilisés lors de la formation de futurs enseignants à l’université, afin de déconstruire les stéréotypes erronés associés à la profession et en particulier à la gestion de classe. Le recueil et le traitement des données seront réalisés à partir d’octobre 2022.