Le 8 novembre 2019, dans le cadre de l’école doctorale PSYCEDUC, l’Institut d’Administration scolaire de l’Université de Mons a organisé un séminaire centré sur l’éducation fondée sur des données probantes, qui peuvent être définies comme « des pratiques de prévention ou d’intervention validées par une certaine forme de preuve scientifique, par opposition aux approches qui se basent sur la tradition, les conventions, les croyances ou les données non scientifiques » (La Roche, 2008, s.p.).
Destiné aux doctorants et chercheurs, ce séminaire a permis des échanges riches autour des interventions suivantes :
Comment sait-on que des pratiques d’enseignement-apprentissage sont efficaces sur l’apprentissage des élèves ? Professeur Pascal Bressoux (Université Grenoble Alpes / Institut Universitaire de France)
De nombreuses recherches ont démontré qu’il existe des « pratiques d’enseignement plus efficaces que d’autres » sur l’apprentissage des élèves. Cette intervention vise à présenter des éléments méthodologiques permettant d’étudier l’efficacité de pratiques d’enseignement-apprentissage et ce au travers de différents exemples dont le projet PARLER.
Débat sur l’intervention de Pascal Bressoux animé Patricia Schillings (Université de Liège, Belgique), responsable de l’implantation et de la validation du programme PARLER en Fédération Wallonie-Bruxelles
A la suite de l’intervention de Pascal Bressoux, Patricia Schillings a animé un débat en vue de faire participer les doctorants et de discuter de questions vives avec eux et les intervenants.
Comment sait-on que des pratiques de gestion des comportements sont efficaces ? Le cas du système Soutien au Comportement Positif (SCP) par Steve Bissonnette (Université TELUQ, Québec, Canada)
Même lorsqu’un enseignant met en place des pratiques d’enseignement-apprentissage efficaces, les apprentissages ne peuvent pas se réaliser s’il ne met pas également en place des pratiques de gestion des comportements efficaces. Le système SCP restructure la gestion des comportements dans les classes et dans l’école. Le système se fonde sur l’idée que les comportements attendus en classe et hors classe doivent être définis précisément, enseignés explicitement et être reconnus lors de leur manifestation. De plus, un continuum d’interventions est défini afin d’agir rapidement et efficacement auprès des problématiques comportementales et de soutenir l’adoption des comportements préalablement enseignés. Lors de cette présentation, divers moyens afin d’évaluer ce système seront présentés : 1. évaluer les conditions préalables à son l’implantation, 2. évaluer sa mise en œuvre, 3. évaluer ses effets sur la réduction des écarts de conduite des élèves.
Débat sur l’intervention de Steve Bissonnette animé par Ariane Baye (Université de Liège, Belgique), responsable de l’implantation et de la validation du système SCP dans des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles
A la suite de l’intervention de Steve Bissonnette, Ariane Baye a animé un débat en vue de faire participer les doctorants et de discuter de questions vives avec eux et les intervenants.
Comment sait-on que des (futurs) enseignants mettent en œuvre les pratiques d’enseignement-apprentissage et de gestion des comportements auxquels ils ont été formés ? par Marie Bocquillon (Université de Mons, Belgique)
Une fois que des pratiques d’enseignement-apprentissage et de gestion des comportements efficaces ont été identifiées par la recherche, il est important de former les (futurs) enseignants à ces pratiques. La dernière intervention vise à présenter une méthodologie d’observation permettant de répondre à la question : « Comment sait-on que de (futurs) enseignants mettent en œuvre les pratiques d’enseignement-apprentissage et de gestion des comportements auxquels ils ont été formés ? ». Cette méthodologie est donc utile à des fins de recherche sur les pratiques effectives des (futurs) enseignants, mais aussi à des fins de formation (fournir un feedback au (futur) enseignant sur ses pratiques)
Débat sur l’intervention de Marie Bocquillon animé par Steve Bissonnette (Université TELUQ, Québec, Canada)
A la suite de l’intervention de Marie Bocquillon, Steve Bissonnette a animé un débat en vue de faire participer les doctorants et de discuter de questions vives (ex. : Quels sont les avantages et les limites de ce type de recherches ? Comment articuler au mieux l’objectif de recherche et l’objectif de formation ?) avec eux et les intervenants.
Table ronde de synthèse (animée par Natacha Duroisin, Université de Mons) avec l’ensemble des intervenants et animateurs de débats
Lors de cette table ronde, l’ensemble des intervenants et animateurs de débats ont répondu à des questions vives posées par les participants.
Vidéos de la journée à venir !